Ce nouveau blog libertaire a pour objectif d’étudier les nouvelles pistes de réflexion et d’actions anarchistes.

L’anarchisme est une idéologie vivante, et en tant que telle, elle évolue de façon permanente.
Même si la base reste la même (« an Arkhè» : sans hiérarchie, sans pouvoir, sans domination), ses applications, méthodes et stratégies sont en constante mutation en fonction des événements et des nouveaux outils qui apparaissent.

L’anarchie (sans hiérarchie) est souvent confondue avec l’anomie (sans organisation). Ceci vient du fait qu’organisation et hiérarchie sont presque des synonymes dans l’esprit de beaucoup, qui n’ont connu que cette modalité de fonctionnement. L’anarchisme est pourtant le contraire de l’anomie, puisqu’elle préconise une organisation horizontale très forte, tant sur le plan social et politique que sur le plan économique.

Ce blog sera d’ailleurs l’occasion d’aborder l’aspect économique de l’anarchisme, trop méconnu.
Il est vrai que les anarchistes eux-mêmes, durant ces dernières décennies, ont un peu délaissé ce terrain de lutte. Plus précisément, ils l’occupaient, mais sur un mode défensif (anarcho-syndicalisme, lutte des classes, contestation du libéralisme…).
Cela peut s’expliquer par la période un peu creuse qu’à rencontré le mouvement  (comparé au 19eme siècle et au début du 20eme): les effectifs étant plus faibles, la construction économique était moins facilement réalisable et la stratégie s’est portée naturellement sur la résistance au libéralisme et le développement des causes politiques, sociales et sociétales comme le féminisme, l’antifascisme, l’écologie…

L’anarchisme est de retour mondialement et se diffuse rapidement grâce à internet et aux réseaux sociaux. La nouvelle génération, très informée, a compris que le capitalisme et les logiques nationales menaient le monde à sa perte à court terme.

Avec la prise de conscience de la 6eme extinction, du changement climatique, de la financiarisation, de la raréfaction des ressources, etc., elle a compris que le système actuel n’était pas viable et qu’il s’agissait d’une aberration écologique, sociale et économique.
Elle comprend également qu’elle n’a rien à attendre de l’Etat, complice du libéralisme depuis toujours, et qu’historiquement, l’étape qui suit la crise économique et le repli nationaliste est la guerre.